[b]Grand stade : le lauréat désigné aujourd'hui [/b]

Alain Juppé dévoile ce jour le nom du groupement retenu pour construire le nouvel équipement.

Qu'adviendra-t-il du stade Chaban-Delmas, quand les Girondins l'auront quitté ?

Une étape décisive se joue aujourd'hui dans le dossier du grand stade.

Au terme de longs mois de procédure, Alain Juppé dévoilera à 15 h 30, le nom du groupement retenu pour construire le futur ouvrage.
Il a pour l'occasion invité les présidents de la CUB et de la Région, cofinanceurs à hauteur de 15 millions d'euros chacun, une manière de souligner l'impact d'un tel outil à l'échelle de l'agglomération et de la région.
Il y a dans cette invitation tout le sens de la diplomatie du maire de Bordeaux. En effet Alain Juppé, seul, a réactivé ce projet dans le cadre de la candidature de la France à L'Euro de football. Mettant les autres collectivités au pied du mur. Ce que n'a pas supporté Philippe Madrelle, le président du Conseil général, qui ne compte pas parmi le tour de table.
Il n'y aura qu'un seul vainqueur



Trois poids lourds du BTP ont été retenus pour candidater à la construction d'un stade de 42 000 places avec pour cahier des charges de rentrer dans l'enveloppe de 173 millions d'euros.

Les groupes Vinci et Fayat ont fait une proposition signée par deux grands noms de l'architecture : Herzog et De Meuron, ils ont signé le très remarqué nid d'oiseau, le stade Olympique de Pékin à l'occasion des jeux de 2008.

Autre groupement en lice, le groupe Eiffage.
Il s'est attaché les services des architectes Ferret Arsène-Henry. Le Bordelais Pierre Ferret a remporté la construction du Grand Stade de Lille.

Enfin Bouygues est également dans la course avec le duo d'architectes Pistre et Valode. Ils ont à leur actif la rénovation des entrepôts Lainé (CAPC). Ils sont aussi les architectes du futur îlot Sud Ouest, un programme immobilier en plein centre-ville de Bordeaux, en lieu et place de l'ancien siège de notre journal. Le plus grand secret a prévalu tout au long de la procédure sur les différents dossiers en course.

Alain Juppé a seulement déclaré publiquement que l'un des candidats dépassait largement l'enveloppe impartie. Ce soir il n'en restera qu'un.

2 Le vrai coût du grand stade
Dans le cahier des charges, le constructeur doit rentrer dans l'enveloppe des 173 millions d'euros répartis comme suit :

100 millions du club, 15 millions par collectivité (Ville de Bordeaux, CUB et Région) et enfin une enveloppe de 27 millions de l'État.
Or cette somme ne sera pas disponible immédiatement.

La ville de Bordeaux a donc opté pour une formule de PPP (partenariat public privé).

Concrètement le constructeur avancera la somme et sera rétribué sous forme de loyer versé par la collectivité sur une période de trente ans.
Pendant cette durée il exploitera l'enceinte. Au terme du bail, la collectivité en reprendra possession. Le montant de ce loyer est donc un élément capital. Pour les collectivités, l'enveloppe risque de se révéler un peu plus corsée dans la mesure où il faudra assurer des travaux de raccordement pour les transports en commun, voire même un aménagement de la rocade.
Pour ce qui est du constructeur, il pourrait rencontrer quelques problèmes techniques qui pourraient bien faire grimper la note.
Les dessous du secteur du Lac sont un vrai calvaire pour constructeur. Le sol spongieux oblige à de gros travaux. Bouygues, actuellement engagé dans la construction de l'écoquartier Ginkgo, y est déjà confronté.
En outre pendant trente ans, il se peut que le constructeur ait à engager des travaux de rénovation, et autres mises aux normes.
Autant d'éléments qui peuvent faire grimper la facture. Il y a peu de doute sur le fait que le coût final du grand stade dépassera sensiblement l'enveloppe impartie.3 Un stade de trop dans l'agglo ?

La fusée du Grand Stade est partie. Il est aujourd'hui impossible que le projet soit abandonné.

Il devrait être utilisé en 2016 pour l'Euro avant que les Girondins n'y prennent leurs quartiers.

Une première question se pose : quid du stade Chaban-Delmas ?

Pour l'heure il n'y a pas de visibilité quant à la reconversion du lieu.

D'autant qu'un nouvel élément est entré en ligne de compte.

Le club de rugby de Bègles a accédé au top 14. Il jouera 6 affiches de prestige à Chaban, mais le reste du temps le club sera établi au stade Moga. Stade auquel le maire de Bègles est farouchement attaché, il veut en faire le stade de rugby de l'agglomération.
Hors de question pour lui de migrer à Chaban, arguant du fait que même Toulouse ne joue pas dans un stade de 40 000 places.

Or Moga mérite aussi un sérieux lifting qui se chiffre autour de 28 millions d'euros pour porter sa capacité à 15 000 places.

À l'horizon 2017, l'agglomération bordelaise pourrait être l'une des mieux dotées en stades. Reste à leur trouver une vocation

source sud ouest d'aujoud'hui mais retouché par moi même car le journal sud-ouest ne se foule pas c'est pas jojo leur présentation de l'article pfffff!!